Gaz en Europe : le prix repasse sous 30 €/MWh en décembre 2025
- 1. Le prix du gaz tombe sous 30 €/MWh : un niveau inédit depuis 2024
- 2. Pourquoi les prix ont baissé ? Trois facteurs conjoncturels
- 3. Pourquoi la baisse pourrait être de courte durée ?
- 4. Scénarios pour l’hiver 2025–2026
- 5. Que faire pour profiter de la baisse actuelle ?
- Besoin d’aide pour choisir une offre gaz au bon moment ?
En novembre 2025, le prix du gaz sur les marchés européens est retombé entre 25 et 30 €/MWh, son niveau le plus bas depuis plus d’un an. Une respiration bienvenue pour les ménages et les entreprises, après plusieurs hivers tendus et une volatilité extrême des marchés.
Mais selon la Commission européenne et l’ENTSOG (réseau européen des gestionnaires de gazoducs), cette baisse reste fragile et pourrait n’être que temporaire : l’hiver 2025-2026 présente encore des risques significatifs liés à la météo, à la demande hivernale et aux tensions internationales.
1. Le prix du gaz tombe sous 30 €/MWh : un niveau inédit depuis 2024
Voici l’évolution récente du prix spot du gaz (TTF), principale référence européenne :
Période |
Prix moyen TTF |
Contexte |
|---|---|---|
Juillet 2024 | ~40 €/MWh | Tensions géopolitiques + forte demande été/climatisation |
Janvier 2025 | ~38 €/MWh | Hiver froid en Europe |
Août 2025 | ~28 €/MWh | Baisse saisonnière de la demande |
Octobre 2025 | ~32 €/MWh | Début du chauffage + tensions en Europe de l’Est |
Novembre 2025 | 25–30 €/MWh | Météo douce + réserves très hautes + flux LNG importants |
→ La baisse de novembre est réelle, mais dépend de conditions spécifiques, pas structurelles.
2. Pourquoi les prix ont baissé ? Trois facteurs conjoncturels
a) Des importations de GNL supérieures à la normale
En novembre 2025, l’Europe a bénéficié d’un afflux important de cargos GNL, principalement en provenance :
- des États-Unis (exportations en hausse après stabilisation des prix américains),
- du Qatar,
- et d’Australie.
Conséquence : offre excédentaire sur plusieurs semaines, ce qui a mécaniquement fait baisser les prix.
b) Une météo exceptionnellement douce
Les températures européennes ont été +3 à +5°C au-dessus des normales saisonnières.
Résultat :
- moins de chauffage utilisé,
- une demande en gaz 40 % plus faible qu’un mois de novembre “classique”,
- des stocks qui se vident beaucoup moins vite.
c) Des réserves de gaz quasiment pleines
Selon Gas Infrastructure Europe :
- Les stocks européens étaient remplis à 90–95 % au 1er novembre 2025.
Un niveau très élevé pour cette période de l’année.
→ Lorsque les stocks sont pleins, l’Europe a moins besoin d’acheter du gaz au prix du marché, ce qui fait pression à la baisse.
3. Pourquoi la baisse pourrait être de courte durée ?
La Commission européenne reste prudente pour trois raisons.
a) Le froid n’a pas encore commencé
Historiquement :
- la consommation double entre début novembre et fin décembre,
- chaque période de froid prolongé génère une hausse rapide des prix spot.
Si une vague de froid arrive en décembre ou janvier, le gaz pourrait remonter rapidement à 35–45 €/MWh, comme observé lors des hivers 2016, 2021 et 2023.
b) Les tensions autour de l’Ukraine restent un facteur de risque
Depuis 2023, l’Ukraine n’est plus un corridor majeur du gaz vers l’Europe, mais :
- toute instabilité peut faire grimper les prix par effet psychologique,
- la demande locale ukrainienne en hiver augmente mécaniquement,
- les marchés sont extrêmement sensibles aux incertitudes géopolitiques.
→ Même sans coupure d’approvisionnement, le risque est surtout spéculatif, et suffisant pour faire grimper les prix en janvier.
c) Les flux GNL peuvent se réduire très vite
La “suroffre” de novembre est conjoncturelle :
- plusieurs cargaisons américaines ont été redirigées vers l’Europe,
- la demande asiatique a été faible ces dernières semaines,
- certains terminaux européens tournaient en sous-utilisation.
Mais si l’hiver est froid en Asie (Chine, Corée, Japon), les cargos repartiront vers l’est.
L’Europe est donc en concurrence mondiale : le prix peut remonter de 10–20 €/MWh en quelques jours.
4. Scénarios pour l’hiver 2025–2026
Ces projections reposent sur des analyses de marché classiques (tendances ENTSOG, météo saisonnière, historiques des hivers précédents).
a) Scénario pessimiste : hiver froid + concurrence GNL
- Demande très élevée
- Tensions géopolitiques persistantes
- Flux GNL redirigés vers l’Asie
Prix estimé : 45–55 €/MWh
→ Factures +40 à +60 %.
b) Scénario réaliste : hiver normal
- Températures conformes aux moyennes
- Stocks utilisés progressivement
- Flux GNL modérément stables
Prix estimé : 32–38 €/MWh
→ Factures +20 à +30 % vs novembre.
c) Scénario optimiste : hiver doux
- Peu de pics froids
- Stocks utilisés lentement
- GNL abondant en Europe
Prix estimé : 26–30 €/MWh
→ Factures stables et faibles.
5. Que faire pour profiter de la baisse actuelle ?
1) Envisager un contrat à prix fixe avant l’hiver
Si le marché remonte :
- les offres indexées suivront la hausse immédiatement
- les offres fixes ne bougeront plus
Un prix fixe basé sur un marché à 25–30 €/MWh est une opportunité rare. Comparez les offres pour économiser sur vos contrats.
→ Les économies possibles : 150 à 300 €/an.
2) Si vous avez une citerne ou du propane : commander maintenant
Les fournisseurs ajustent leurs tarifs au marché.
Commander en novembre plutôt qu’en janvier peut économiser 200 à 400 € sur un plein.
3) Réduire sa consommation avant les pics hivernaux
Petit rappel d’optimisations simples :
- baisser le chauffage de 1°C = 7 % d’économie
- isoler les fenêtres pour 10 € = 30 à 50 € économisés
- purger les radiateurs = performance améliorée
Cumul possible : 100 à 200 €/hiver sans investissement lourd.
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